Le 31 aout c’est déroulé au centre sportif Dassault le Comité Général de l’UD pour préparer la rentrée sociale, vous pourrez retrouver l’intervention d’introduction aux échanges, les décisions prises et les votes sur l’approbation des comptes de l’UD par les syndicats sur cette page.
Pierre SOLVAS
Secrétaire Général – UD CGT 74
Cher(e)s Ami(e)s, cher(e)s Camarades,
Pour introduire nos échanges, permettez-moi de faire un rapide tour d’horizon de l’ACTUALITÉ SOCIALE, POLITIQUE, ÉCONOMIQUE. Je ferai évidemment des impasses car l’actualité est dense, mais je compte sur vos interventions pour enrichir l’analyse. Nous avons besoin de dé»battre de notre stratégie, de notre démarche pour être efficaces sur le terrain de l’augmentation du rapport de forces et être offensifs, être sur nos revendications et non seulement contre les projets du gouvernement et du patronat.La poignée d’individus qui capte les richesses du monde, continue son grand rapt. 13% de hausse de dividendes à l’international, c’est 1500 Milliards de dollars en 2018 qui sont distribués aux détenteurs de capitaux déjà exorbitants.En France, nous sommes champions du monde : nous avons le triste record de distribution de dividendes +82% en 4 ans ….. 23,6 d’augmentation du CAC40 en 2018.
Mieux que le Livret A, mieux que l’augmentation de Minima sociaux et ils continuent de vouloir supprimer des emplois : 2500 à PSA, 1500 à Michelin, 1500 à Enedis…
Le gouvernement continue sa politique d’allègement fiscal pour les déjà très riches actionnaires.
Mais en France comme partout ailleurs, les inégalités se creusent : terreau des guerres, des replis sur soi, c’est toujours les travailleurs et les privés d’emplois qui trinquent pendant que les détenteurs de capitaux se frottent les mains, cherchant toujours à faire encore plus de profits. Plus d’un millions de personnes sont toujours dans des habitations temporaires fuyant les conflits armés, la pauvreté, la guerre.Un des remparts à la guerre pour aller vers la paix, est le droit social, les libertés syndicales, le partage des richesses. C’est d’ailleurs en ce sens que l’ONU, au sein de l’OIT, avait initialement créé des conditions de droit international des travailleurs.Mais dans un système où le profit des possédants est un but, une finalité, cette opération est chaque fois attaquée par le patronat mondial.Les Gouvernements Dictatiriaux se multiplient dans le monde, avec de violentes répression contre tout opposant, l’actualité internationale est pavée de cynisme et de monstruosités. Cet été a été marqué par les événements qui continuent de se dérouler en Méditerannée, avec le refus d’accueillir l’Aquarius au prétexte qu’il a sauvé des vie humaines.
Sans vergogne les États violent ainsi les droits internationaux. L’Italie, la France, pour des manœuvres politiciennes, n’hésitent pas à sacrifier les principes des droits de l’homme.Dans un contexte de nomadisme sans contrainte des capitaux financiers, nous devons, la CGT, pousser pour la reconnaissance au droit fondamental humain à la migration sans contrainte. Pousser dans les débats avec les salariés pour gagner sur le terrain de la bataille des idées contre les répugnantes idées qui gagnent l’Europe et ses dirigeants, considérant qu’il y a en fonction du lieu de naissance, de la taille de son porte-monnaie, des hommes et des femmes qui ont plus de valeur que d’autres. C’est inacceptable.
Nous pourrons organiser, à la demande des syndicats, des journées spécifiques d’études sur les questions de migrations, des propositions et actions de la CGT afin d’outiller pour aller au débat avec les salariés. Vu les politiques de régression des droits pour les travailleurs mises en place par l’extrême-droite en Autriche, en Pologne, en Hongrie, en Italie, qui organisent une véritable chasse aux migrants, opposant les hommes entre eux, nous avons là des éléments qui permettent de montrer que l’extrême-droite préserve toujours l’intérêt des capitalistes contre ceux de travailleurs. En Europe et dans le monde, nous voyons les mêmes logiques partout : hausse du coût du capital, baisse du coût du travail et populisme pour diviser les travailleurs garantissent l’intérêt du capital.
Le PORTUGAL, par la hausse des salaires, a pourtant créé une véritable relance de son économie, même s’il reste encore des combats à mener pour les travailleurs. Nous voyons dans cet exemple que nos propositions, nos analyses sont justes et réalistes.
En Pologne, à Malte, au Vatican, le droit des femmes est remis en cause avec des politiques de répression violente contre l’IVG. En Irlande, les femmes encourent toujours la peine de prison … Seules la Guyane et l’Uruguay permettent le droit à l’avortement en Amérique du Sud. Les violences sexistes et sexuelles sur les femmes partout, et particulièrement dans le monde du travail sont encore nombreuses. Continuer ce combat pour l’égalité est nécessaire et salutaire pour la classe ouvrière. Nous devons partout dans les entreprises être très offensifs sur la question des libertés fondamentales, notamment l’égalité Femmes/Hommes.Le dernier trimestre en France a été le théâtre de mouvements sociaux importants, notamment chez les cheminots, l’énergie, la santé. Les luttes se poursuivent avec pour les fonctionnaires, les industries, des batailles, des grèves collectives qui ont été suivies massivement par les salariés. Nous aurons besoin de travailler à donner de la visibilité à ces luttes, à travailler les convergences sans renier sur l’ancrage aux problématiques plus locales.Au-delà des journées d’action, la conflictualité générale à partir des préoccupations des salariés est un point d’appui essentiel à l’augmentation du rapport de forces pour gagner y compris sur le terrain interprofessionnel.
La réussite de l’équipe de France à la Coupe du Monde a très vite été balayée par l’affaire BENALLA. Les éditorialistes du monde entier ont pointé les dérives autoritaires du gouvernement Macron, qui utilise son rang pour permettre des privilèges matériels et l’impunité à ceux qui passent à tabac des manifestants pacifiques, banalisant la violence vis-à-vis des manifesatnts et entâche les principes de la République déjà fragile pour garantir l’égalité, les libertés, la fraternité.La CGT, dès le départ, s’est exprimée sur les libertés et sur le statut de fonctionnaire, rempart à ces dérives du pouvoir.Cette semaine un membre du gouvernement, qui était la vitrine écologique et sociale de ce gouvernement libéral, a démissionné disant qu’il y a incompatibilité entre le libéralisme et l’écologie.MERCI ! Nous le savions …. mais cet événement affaiblit encore un peu ce gouvernement et plus de 66% des Français s’opposent à sa politique, soit les deux tiers ! Nous devons transformer cet état en action collective, nous devons porter nos revendications.
Après ce bref constat de la situation, abordons maintenant les pistes de réflexion pour agir et transformer, pour placer la CGT en situation de combat, en situation de défense des intérêts des travailleurs.
L’affaire TEFAL, qui a conduit à la collusion des puissants pour taire l’Inspection du Travail, avait conduit notre organisation à organiser des manifestations, de multiples initiatives revendicatives pour garantir l’indépendance de l’Isnpection du Travail. Malheureusement la justice, au service des intérêts capitaliste, traîne et le 5 Septembre, la Cour de Cassation aura à se prononcer sur la légalité de la condamnation de l’Insectrice pour recel et violation du secret de correspondance.Nous devons toujours concevoir les actions, y compris juridiques, avec la force du rapport de force.Ainsi l’intersyndicale du Ministère du Travail appelle à un rassemblement devant la Cour de Cassation à Paris. Plusieurs syndicats de la Métallurgie du département sont déjà inscrits.Dans les mêmes logiques de répression des libertés syndicales, le Tribunal a rendu un jugement défavorable à la réintégration de notre camarade Manu ADAMI. Alors que là encore, la collusion des puissants ont organisé une machination pour taire la contestation. Nous serons aux côtés de Manu dans son combat pour les libertés syndicales. Nous travaillerons collectivement à sa défense avec l’appui du rapport de force en partant de la Compagnie du Mont-Blanc. DLAJ est sur l’étude de la possibilité d’Appel face à cette justice de classe. Nous devons partout défendre nos libertés syndicales face à l’arbitraire patronale.
Le 4 Octobre, sur les questions de SANTÉ, la fédération des Orga sociaux et celle de la santé Action Sociale, appellent à la GRÈVE et à la MANIFESTATION.
Le 9 Octobre, les Retraités, avec la CGT, continuent de porter le processus de lutte engagé pour la revalorisation des pensions contre la hausse de la CSG.
Les Cheminots seront dans l’action le 18 septembre.
Et déjà d’autres dates d’action, dans tous les secteurs, sont programmées à partir des ancrages locaux.
L’AG Confédérale de rentrée qui s’est déroulée en ce début de semaine a conforté le besoin et l’urgence d’agir, de réunir les conditions de l’action, de la grève des travailleurs, des retraités, des privés d’emplois, dans l’unité la plus large et sur leurs revendications, sur chaque lieu de travail en favorisant les convergences de lutte.La délégation CGT s’est rendue à l’intersyndicale hier dans cet état d’esprit.Ils ont signé un communiqué commun avec FO, Solidaires, UNEF et UNL appelant à faire du 9 Octobre une première journée de mobilisation et de grève interpro étudiante et lycéenne avec les retraités.Le communiqué porte les nécessaires mobilisation sur la question des salaires face au record de dividendes, des services publics et de l’emploi, de la défense de la protection sociale et de notre système de retraite. Il porte l’ambition d’autre politique pour les travailleurs.Nous vous communiquerons ce communiqué, nous devons pour construire ce 9 octobre, partir des revendications ancrées à l’entreprise, gagner la grève des salariés.
Au-delà des dates et des journées d’action, nous avons besoin de réaffirmer notre stratégie et de conforter nos analyses avec des éléments précis.Toute initiative d’action, quelle que soit sa forme, est bonne. Elle participe à un état de confidentialité qui fait progresser le rapport de force partout en notre faveur. S’il faut être créatif et ne rien s’interdire, il faut garder en tête notre démarche stratégique d’ancrage à l’entreprise, d’animation de la démocratie sociale, de convergence. Pour réussir, nous devons, me semble-t-il, et je vous propose de revenir sur ce sujet, de prioriser LA VIE SYNDICALE. C’est-à-dire que nous devons améliorer considérablement notre capacité à s’organiser, à faire remonter les informations pour nous coordonner, à multiplier les plans de travail et les cahiers revendicatifs ; deux points d’action prioritaire à mettre en œuvre tout de suite.Nous vous proposons de recenser d’ici mi-octobre au moins 50 cahiers revendicatifs des syndicats, travaillés avec les salariés. Que ce travail de débat et de contact se fasse à partir d’un plan de travail élaboré dans le syndicat. Nous devons, avec rigueur, faire remonter nos plans de travail, un dispositif de suivi des syndicats pourra être mis en place pour aider à la construction de plans de travail et de déploiement. Il nous faut donner de la visibilité à nos actions de déploiement pour donner confiance ; créer les conditions d’action c’est un travail collectif que nous devons organiser ardemment.S’organiser, c’est-à-dire réunir les syndiqués, donner du sens et décider d’action, les mettre en œuvre collectivement.Il nous faut nous émanciper des projets patronaux et gouvernementaux pour ne pas que résister contre, mais partir des aspirations et travailler l’élaboration précise dans chaque lieu de travail de cahier revendicatif.Dans ce travail, priorité est d’aller voir les travailleurs. Parce que la CGT n’est pas qu’aux côtés des salariés, elle doit être les salariés. Faire confiance aux travailleurs, leur donner du pouvoir de décider des actions, leur donner confiance, tel est notre devoir de militant CGT. Le temps de l’incantation est révolu. Dans ce contexte, nous avons également besoin d’aborder le renforcement nécessaire et vital pour la CGT. Vital, car c’est bien sûr nos revenus principaux. Mais aussi, car notre démarche s’appuie sur la nécessité d’un grand nombre de syndiqués.Payer une cotisation, pour financer l’action, par la solidarité, c’est le premier acte du syndicalisme. C’est l’essence même de nos principes de financement collectif qui garantit l’indépendance de l’organisation. Mais c’est aussi notre capacité à peser. Là où nous avons beaucoup de syndiqués, on gagne sur les revendications.Quand nous perdons des adhérents, c’est un indicateur que nous devons prendre très au sérieux pour transformer cette situation en organisant dans le plan de travail, le renforcement du syndicat.
En clair, cette rentrée est placée sous le signe de l’action sur le terrain, action au sens large, de déploiement, de rencontres, actions quotidiennes. Actions qui doivent s’organiser partout.
Nous devons être, tous, acteurs de cette élévation indispensable du rapport de forces.
Agir, équiper pour agir, est d’ailleurs le projet pédagogique de la CGT. La formation est un impératif. L’UD CGT a instauré depuis plusieurs années, un lourd travail pour répondre à cet enjeu. Cette année, nous avons presque tenu une action de formation chaque semaine sur le département. Nous formons ainsi des centaines de camarades. Les niveaux 2 effectués sur l’UD sont complets au point où nous multiplions la même semaine la tenue de 2 stages niveau 2.Il faut continuer cet effort indispensable pour outiller l’ensemble des militants CGT, afin d’agir.Je ne crois pas, à quelques très rares exceptions, me souvenir de camarades insatisfaits de leur passage en formation, c’est plutôt le contraire. Tant mieux !
Cette année, de lourdes échéances électorales se dérouleront dans tous les secteurs, avec les élections Fonctions Publiques, dont nous mesurons les enjeux cruciaux pour tout la représentativité de la CGT, mais également pour les droits syndicaux permettant de faire vivre nos organisations, ainsi que dans tous les secteurs avec la mise en place des Conseils Sociaux Economiques.
Le CSE supprime les DP et CE, élaboré par le gouvernement avec une logique d’institutionnalisation de la représentation du personnel, très éloigné de nos principes démocratiques, de notre démarche avec les salariés de combat collectif.
Il nous faut aborder l’ensemble de ses sujets de manière offensive, gagner des droits, partir là encore des revendications sans attendre de laisser faire le patronat.Je vous invite à participer aux formations prévues : nous avons mis en place la formation ÉLECTIONS PRO dont les feuilles d’inscription sont ici, pour aider à une démarche offensive, aller à la négo en combattant et non sur la défensive.C’est crucial de s’outiller face aux enjeux qui nous sont posés avec le CSE. Nous avons mis en place un dispositif aidant, organisant et mesurant la construction des listes dans la Fonction Publique. Là encore il faudra, au vu des enjeux, que TOUTE LA CGT soit dans la campagne.
La fonction publique, c’est nous, c’est vous, c’est tous ! Dans la vie de tous les jours.
C’est un rempart contre les inégalités.
Certes nous avons tout le monde contre nous dans cette bataille, sauf les salariés ! Allons les voir, organisés avec des plan de travail bien définis, en partant des revendications exprimées par les salariés, on va gagner !
Avant de vous laisser la parole, je terminerai mon intervention en rappelant que nous sommes à l’approche du 52ème Congrès Confédéral, un moment essentiel dans notre organisation pour définir des orientations partagées, co-construites, un exercice de démocratie syndicale majeur.Dans ce cadre, le débat entre syndiqués sur notre démarche, notre outil syndical, alimente la préparation de ce congrès.En fonction du nombre de FNI, notre département comptera 9 délégués dont 1 retraité, issus des syndicats qui doivent déjà regarder s’ils ont la possibilité de mandater un ou une camarade.Ce choix des délégués se fera, croisé avec les branches professionnelles, pour aboutir à une représentation de nos syndicats. Nous outillerons également par la formation syndicale, les délégués afin qu’ils et elles puissent réaliser leur mission dans les meilleures conditions de démocratie sociale.
Nous organiserons des initiatives d‘impulsion pour permettre aux syndiqués d’être pleinement acteurs dans la préparation de ce Congrès et à partir de leur syndicat.
Il est nécessaire que nous soyons rigoureux sur l’organisation, là encore, de notre démocratie et à partir des syndicats, des syndiqués. D’ores et déjà vous pouvez, dans le syndicat, faire remonter à l’UD des propositions de mandatement d’un ou d’une déléguée pour le 52ème Congrès.
Nous avons du pain sur la planche en cette rentrée. Mais le syndicalisme, c’est lutter ; lutter c’est vivre !
Vous pouvez maintenant enrichir les constats d’analyses, aborder l’état d’esprit des militants dans vos syndicats, des salariés. Valoriser ce que vous avez fait, amener les difficultés que vous rencontrez, partager vos analyses, vos combats, pour qu’au sortir de l’AG on soit sur le pont, à l’action, unis pour gagner un rapport de force de haut niveau.
La parole est libre et à vous.
Je vous remercie.
L’AG a Validé le plan de travail départemental pour construire le 9 octobre à partir de cahiers revendicatifs locaux, les échanges montrent une CGT combative des militants et responsable de syndicats prêt à agir et se déployer avec une véritable volonté de construire un nouveau rapport de force en faveur du monde du travail.
A la suite de la présentation des comptes et du débat sur la politique financière les comptes sont approuvés
2016 avec :
16688 voix Pour
1560 abstentions
2017 avec :
16688 voix Pour
1560 abstentions
Le rapport du Commissaire au Compte pour 2016 :
17916 voix pour
272 abstentions
Le rapport du Commissaire au Compte pour 2017 :
17916 voix pour
272 abstentions