14 h Prefecture à Annecy / 10h devant la mairie à Thonon
Tract(5)12Septembre en PDF
Lors de ses enquêtes de conjoncture d’avril 2017, l’Insee a répertorié les différents freins à l’embauche cités par les entreprises interrogées. Le Code du travail est-il réellement le frein à l’embauche principal, comme nous l’assènent les gouvernements successifs pour justifier leurs réformes antisociales ? Place aux chiffres ! D’après madame Pénicaud, notre ministre du Travail, le Code du travail ne serait fait que «pour embêter 95% des entreprises». Outre l’occultation quasi malhonnête du rôle protecteur du Code du travail, on se demande sur quelles données se base madame la ministre pour nous livrer cette… «analyse»… Dans son enquête de conjoncture d’avril 2017, l’Insee a interrogé les employeurs au sujet des barrières à l’emploi, et obtient les résultats suivants :
Non, Le Code du travail n’est pas le principal frein à l’embauche pour les entreprises !
Dans chaque secteur, on s’aperçoît que les barrières liées à la réglementation concernent beaucoup moins de salariés que, par exemple, les barrières liées à l’incertitude économique (on constate un différentiel de 8 à 20 points suivant les secteurs). On est par ailleurs bien loin du chiffre de 95% négligemment balancé dans la fine analyse économique de notre ministre du travail… Par conséquent, le détricotage systématique du Code du travail est loin d’être une priorité pour dynamiser les embauches. Les réformes mises en place par les gouvernements successifs n’auraient-elles donc pour seul but que de favoriser les actionnaires au détriment des salariés ? S’agissant d’une enquête à destination des entreprises, les chiffres obtenus ne sont pas objectifs mais reposent sur le ressenti des employeurs ; ils représentent donc le point de vue de ces derniers, et non une analyse factuelle. Par ailleurs, il est inutile de préciser que l’affirmation : «Je ne peux pas recruter, j’ai trop gavé mes actionnaires» ne fait pas partie des réponses proposées dans le questionnaire…Il est clair que la crise c’est eux la solution c’est nous ! il faut répartir les richesses pour relancer l’économie. Au-delà, il faut concevoir une économie qui se préoccupe de répondre aux besoins de la population et non de grossir les marges des actionnaires. A partir de nos revendications dans notre entreprise nous pouvons ensemble contraindre gouvernement et patronat à répondre aux exigences des travailleurs pour plus de sécurité professionnelle, une meilleure répartition des richesses créées par le travail, et l’amélioration de nos conditions de travail et de vie. Ensemble portons nos revendications dans l’entreprise par la grève et dans la rue le 12 septembre prochain. Ensemble nous sommes forts et nous serons entendus !